Après une nuit de pluie, le soleil est au rendez-vous. Nous nous dirigeons vers les bordures du lac Atitlan et nous découvrons les 2 volcans qui se trouvent en face : Toliman et San Pedro. Le lac est sans doute un de ces endroits les plus calmes et reposants. Différents villages vivent autour du lac et la plupart des habitants vivent de la pêche, de l’agriculture et du tourisme. Départ en barque vers le village de Santiago de Atitlàn, qui se trouve sur la rive opposée. La traversée, se fait sur la « sirena ». Salvador, n’est pas de la partie, mais je pense qu’il aurait bien voulu venir avec nous.
Pendant notre traversée nous pouvons voir des petites barques de pêcheurs et des femmes qui viennent nettoyer leur linge sur les bords de la rive. Nous avons 2h pour visiter la cathédrale, le village et se promener sur le marché. Pendant que les filles font une pause pipi, bien méritée, les garçons se font accoster par un guide local, Francisco qui nous fait la visite de la ville.
Nous partons à la recherche de San Simon ou Maximon, le« Saint » le plus important pour les mayas de Santiago d’Atitlan. Maximon, sculpture en bois, habite chez l’habitant et change de maison tous les ans (la maison est choisi par le conseil de la « cofradia » le 1er novembre). Nous nous baladons dans le village jusqu’à ce qu’on arrive dans la maison ou il se trouve. Spectacle surprenant !!
Dans la pièce nous trouvons Maximon cigarette allumée à la bouche, entouré de deux hommes qui s’occuperons de lui pendant qu’un chaman vient lui parler (demander ou consulter) pendant une heure. La maison est décorée comme un jour de fête et l’odeur d’encens est très forte. Le chaman apporte des bougies, de l’alcool et un paquet de cigarettes. Chaque fois que le chaman demande qu’on donne à boire au Saint, les deux hommes, lui enlèvent la cigarette et lui donnent une petite gorgée d’eau de vie !!! La scène est suivie par des touristes, dont nous, appareils photos en main, en échange d’argent bien sur. Dans un coin de la pièce, le père de Maximon, se trouve dans un cercueil.
Les habitants ici sont habillés avec leurs costumes traditionnels. Chaque village a ses propres couleurs et ici c’est à prédominance violet.
De retour à Panajachel, nous déjeunons avec Salvador avec qui nous arrivons à parler de plus en plus et qui nous raconte peu à peu sa vie. On apprend qu’il a 69 ans et qu’il était chauffeur de bus à la capitale avant que l’on le pousse à la retraite. Avec ses 600 quetzals (60 Euros), il arrive à peine à payer son eau, électricité, téléphone et sa maison. C’est pour cela que depuis 13 ans il est chauffeur pour touristes. Il nous emmène voir deux autres villages San Catarina de Palopo y San Antonio de Palopo. Pas grand-chose à voir mais la route qui surplombe le lac est magnifique et cela nous permet voir encore de textiles différents.
Deux petites filles veulent me vendre des textiles, bracelets, … Je dis non et on commence à discuter… Une me dit qu’il lui faut de l’argent pour acheter un stylo pour l’école. Je leur dit que j’ai déjà fait beaucoup d’achats. Je décide de remonter au mini-bus… Elles ne savent pas que je vais redescendre… 3 mn plus tard, de retour près du lac, nous sommes seules. Je continue à discuter, évidement elles continuent à vouloir me vendre quelque chose. Je demande laquelle avait besoin d’un stylo, et je lui en donne un… Elle tombe dans son propre piège… On continue la discussion et on leur achète quelques souvenirs. A la fin je leur demande de faire quelques photos. Elles acceptent bien volontiers, mais elles souhaitent se recoiffer avant (coiffure typique d’Atitlan)… Moment magique… Une petite séance photo ou elles sourient et rigolent… Nous étions en dehors des endroits touristiques ;-)
Retour à Panajachel, le soleil joue à cache-cache avec la pluie. Les enfants tentent une baignade dans la piscine mais 10 minutes plus tard, ils sont dehors. Il ne fait pas chaud et l’eau n’est pas très chaude !
Lionel, Almudena et Chloé partent à la recherche d’une connexion wi-fi, mais comme ça n’existe pas encore par ici, le « mayanet » payant fera l’affaire pour consulter ces mails et les journaux.
Cette fois ci, c’est de l’uruguayen pour le diner, de la viande rouge pour tout le monde. Très bon.
